Articles de presse

Madame, Monsieur,

Vous avez été un certain nombre à ma faire part de votre surprise et de votre indignation suite à la parution d’un éditorial dans le journal « La Voix du Nord » dimanche 7 juin 2020. Je l’ai été tout autant et après relecture, la stupeur a immédiatement laissé place à la colère tant la teneur des propos et les accusations proférées portent atteinte à la réputation du collège.

J’ai personnellement contacté, lundi 8 juin, le journaliste responsable de ce brûlot, qui a reconnu avoir mal interprété un courrier de l’établissement. Je lui ai fait part de ma grande colère de voir mon établissement livré en pâture à la vindicte populaire et la réputation de ses équipes salies par ses assertions mensongères. J’ai exigé qu’il corrige cette erreur en publiant un démenti le plus rapidement possible, à hauteur du préjudice subi par l’établissement.

Force est de constater que le petit article paru jeudi 11 juin2020en page 14 de «La Voix du Nord» dans la colonne «Dunkerquois express», est loin de répondre à nos attentes, je vous en laisse juge. Puisque la vérité n’a pas été rétablie, il me revient donc de le faire.

Le collège Gaspard Malo n’a jamais exigé le paiement d’une facture de demi-pension au titre du troisième trimestre, pour la simple raison qu’il n’y a pas de paiement au forfait pour cette période. Les élèves demi-pensionnaires à compter de la reprise du 4 juin paieront leurs repas au ticket. Cette modification, ainsi que les modalités de fonctionnement de la demi-pension pour la durée de la crise sanitaire, ont été adoptées lors du Conseil d’Administration du 26 mai 2020 (acte n°4/52-2020).

Quant au remboursement du trop payé par les familles, il ne pouvait être crédité sur la facture forfaitaire du troisième trimestre puisqu’il n’y avait plus de paiement au forfait, que la date de la réouverture de la demi-pension n’était pas encore connue et que le logiciel de gestion ne permet pas une bascule de facture du forfait vers le paiement ticket en cours d’année. De plus, mais cela a assurément échappé à la sagacité de notre journaliste, le retour des élèves à compter du début du mois de juin se faisant sur la base du volontariat des familles, nous ne pouvions connaître précisément, à la date du Conseil d’Administration, le nombre de nos futurs demi-pensionnaires, alors même que nous n’étions pas encore totalement certains de pouvoir rouvrir ce service. L’ensemble de ces éléments expliquent pourquoi il a été décidé de créditer ces quelques repas trop payés sur la facture du premier trimestre de l’année scolaire 2020-2021. Quant aux élèves de troisième, ils ont fait l’objet d’un remboursement par virement, procédure lourde et chronophage que nous n’avons pas étendu aux autres niveaux en cette période où nous consacrons l’essentiel de notre activité à l’accueil et au bien-être de tous nos élèves quoi qu’en pense notre éditorialiste.

Il semblerait que notre auteur ait été animé de nobles intentions, s’offusquant du fait que les familles les plus faibles économiquement aient à supporter une dépense importante, « un budget considérable » représenté par ces factures «plein pot» en cette période difficile. On pourrait se féliciter d’une telle grandeur d’âme, voilà enfin un combat qui mériterait d’être mené sous la forme d’un bel article au vitriol vilipendant l’établissement, mais n’est pas Albert Londres qui veut. En effet, avant d’écrire il faudrait s’informer, vérifier ses sources, c’est la base même du journalisme, car les familles bénéficient, sur critères sociaux, d’aides financières (aides départementales à la demi-pension, fond social…) leur évitant de payer « plein pot », expression maladroite répétée à l’envi dans les deux articles. Comme vous le savez, l’ensemble de nos équipes a été fortement mobilisé pour accompagner nos familles et nos élèves durant cette crise sanitaire qui nous accable tous ; oser conclure que « la solidarité Covid n’est vraiment pas au menu de ce collège » relève de la diffamation.

Je regrette que cette période de fin d’année ait pu être assombrie par de telles allégations, la vérité ayant été rétablie, il nous revient de nous consacrer entièrement à nos élèves que nous avons la joie de voir reprendre en grand nombre le chemin du collège.

Je vous remercie de la confiance que vous me témoignez ; recevez, Mesdames, Messieurs mes salutations distinguée.

V. Flahaut, Principal du collège.

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